{ébauche}
Autoportrait de disparition est une lettre d’amour et d’adieu.
C’est un recueil composé de textes et de photographies sur les souvenirs d’un amour perdu,le deuil, l’absence
et l’abandon d’une vie familiale passée. Sous la forme d’un objet commémoratif, un journal ou un talisman,
il contient les marques de cette absence qui subsiste suite à ses différentes disparitions qui se matérialise par
des objets sans vie, des images de la maison de famille vide.
À travers une compilation de souvenirs écrits, citations et photographies, je créé une boite à souvenirs,
une capsule dans le temps, délivrant des souvenirs précieux récents et passés.
L’ensemble se concentre sur le manque et la perte, sur la rupture physique avec des êtres chers.
Une représentation de l’absence que cette rupture créé en moi et dans la réalité à travers les objets
manquants, les espace vides et les photographies ratées qui représentent des fantômes.
La maison familiale qui se vide et qui n’a plus que des traces de nos vies, qui va laissé place aux nouveaux
propriétaires. Des fantômes de souvenirs.
Cette maison qui représentait la vie d’une famille nombreuse, un refuge mais aussi une culture entière et
des traditions. C’est l’abandon de plusieurs trajet de vies et en même temps la disparition progressive de cette famille.
La rupture physique est un traumatisme pour l’esprit et le corps.
Ce travail est un « photo-texte » tel que l’envisageait Wright Morris, c’est-à-dire des photographies accompagnées
d’histoires écrites mais qui n’ont rien à voir avec des commentaires ou des légendes. Chaque médium à sa propre vie
dans une même pièce. Les récits sont des images qui n’auront jamais vu le jour sur la pellicule, ils étaient vécus
et ressentis.
Cette boite est disposée sur un vieux bureau, ressemblant de près à celui de ma grand mère. Autour d’elle, des objets
en céramique façonnés à la main d’après mes souvenirs. Un presse papier venant d’Egypte en forme de pyramide,
un petit flacon en verre avec des formes bleues, la lampe de bureau de ma grand-mère, un pot à fleur miniature qui était
dans le jardin et un coquillage qui était rangé dans la bibliothèque et qui a prenait part dans mon projet photographique
précédent. Ces objets ont un sens pour ma famille, ils ont un vécu intimement lié au notre. Ils deviennent des artéfacts
de notre vie de famille.
La maison était devenue un artéfact : mon grand-père y avait construit énormément de choses à l’intérieur.
Au mur, des tirages plus grands de photographies plus floues et éphémères.
« Les objets créés par nos mains ont une signification mystique pour nous » Wright Morris.
L’ensemble est une représentation de l’absence que cette rupture créé dans la réalité à travers les objets manquants,
les espace vides et les photographies ratées qui manifestent des fantômes.
La maison familiale qui se vide et qui n’a plus que des traces de nos vies, qui va laissé place aux nouveaux propriétaires.
Des fantômes de souvenirs.






